Il est le « gars sûr » de Laurent Pluvy, celui pour qui le nouvel entraîneur de la Chorale de Roanne a décroché son téléphone afin de le convaincre de s’engager pour les trois prochaines saisons et d’assumer le rôle de capitaine. Il faut dire que Clément Cavallo a un CV qui parle pour lui : 174 matchs de ProB et un titre de champion la saison dernière à Hyères-Toulon (7 points, 3,4 rebonds et 1,8 passes en 24 minutes en moyenne). International A’ depuis cet été, le natif de Menton (25 ans, 2 m) est l’un des leaders de cette Chorale new look, et les premiers mois ne lui font pas regretter son choix.

« Clément, quelle est la recette pour une montée en ProA, toi qui en a vécu une la saison dernière avec Hyères-Toulon ?

Je pense pas qu’il y ait une recette magique. L’important, c’est d’avoir un groupe solidaire sur le terrain et en dehors, une équipe qui se bat tout le temps, qui joue ensemble, qui défend ensemble, qui vit et qui meurt ensemble, c’est surtout ça qui constitue une force. C’est en tout cas ce qui avait été notre force la saison dernière au HTV. On avait certes de bons joueurs, mais c’était surtout le collectif qui était récompensé à chaque match : si un joueur était un peu en-dedans, un autre prenait le relais, et c’est un peu ce qui se passe aujourd’hui dans l’équipe. C’est de bonne augure, car on a beaucoup de talent, et on a une envie partagée de jouer ensemble et de défendre ensemble. On verra comment ça se passe en championnat, mais pour l’instant ça marche pas trop mal.

Tu as signé un contrat de 3 ans avec la Chorale, la même durée que celui du coach. Quels ont été ses arguments pour te convaincre de le suivre à Roanne ?

On a une conversation téléphonique de 20 minutes, ce n’était pas long. Il a dit les choses, il a déjà dit qu’il me voulait, c’est quand même flatteur quand un coach t’appelle et te dit qu’il te veut vraiment, qu’il veut te donner un rôle important dans l’équipe sur le terrain et en dehors. Il m’a aussi parlé du projet du club, qui veut remonter dans les années à venir, si c’est pas sur une année ce serait sur la deuxième. Ce challenge de jouer pour une équipe qui a de l’ambition, cette possibilité de revivre ce que j’ai pu vivre avec Hyères-Toulon la saison dernière, ça me donne envie de tout donner pour la Chorale, pour essayer d’atteindre les objectifs. J’étais aussi parti dans une optique de m’engager au moins deux ans dans un club, alors quand Laurent a voulu que je m’aligne sur mon contrat, j’ai dit oui ! C’est une marque de confiance. Je marche comme ça, j’ai eu un bon feeling avec lui, je me suis dis « je vais le suivre ». Et puis la Chorale, c’est quand même un club qui a une histoire, si je peux goûter à la ProA ici ce sera parfait, ça voudra dire que l’objectif aura été atteint.

La Halle André-Vacheresse, tu y as joué et gagné deux fois ces deux dernières saisons avec Hyères-Toulon : quels sont tes souvenirs ?

J’avais déjà connu la Halle quand j’étais en Espoirs à Toulon, j’avais vu la Halle qui sifflait quand Vincent Masingue sortait pour cinq fautes ! J’avais vu cette salle pousser son équipe quand ça tournait bien, devant ma télé. Mon premier match pro ici c’était il y a bientôt deux ans, lorsque c’était un duel entre leaders de ProB en décembre 2014. La Halle était pleine, on avait réussi un gros match avec Toulon. Je suis venu ici aussi pour l’engouement qu’il y a pour le basket, comparé à Toulon qui est une ville rugby, bien qu’on a réussi à avoir les résultats pour faire venir du monde à la salle. Parce que mine de rien, un public ça aide les joueurs dans les bons comme dans les mauvais moments. Si on peut remplir la Halle pendant la saison, ce sera que du bonus pour nous. On aura besoin d’eux ! »