C’est un survivant : sacrifié dans la rotation en fin de saison dernière sur l’autel de la lutte pour le maintien, puis ressuscité cet été par le souffle de la nouvelle équipe choralienne. L’avenir à Roanne de Mehdi Cheriet (29 ans, 2,04 m) était pourtant incertain à l’intersaison, après dix dernières journées à moins de six minutes en moyenne sur le parquet. Mais c’était mal connaitre le natif de Tarare, dont la nonchalance  n’est qu’une façade qui dissimule un compétiteur bien décidé à s’imposer dans son club formateur. Résultat : une campagne de Leaders Cup ProB dans le ton de ses coéquipiers (7,3 points, 5,3 rebonds et 1,5 passe en 22 minutes en moyenne), et un sourire qui témoigne de son plaisir de faire partie de cette nouvelle aventure prometteuse sous les ordres de Laurent Pluvy.

« Mehdi, la saison 2015/16 a-t-elle été la plus difficile pour toi depuis le début de ta carrière ?

Oui, c’était la plus difficile ! Que ce soit mentalement, sur le plan des résultats, en termes de niveau basket, ça a vraiment été la plus difficile, et la plus longue…

Quel a été le discours de Laurent Pluvy cet été pour te remobiliser avant ce nouvel exercice ?

Son discours a été justement de m’inciter à oublier la saison dernière, de repartir sur des choses simples, de ne pas vouloir trop en faire, car j’avais commencé cette saison à vouloir trop en faire pour prendre ma revanche. J’avais une revanche à prendre d’abord sur moi-même et puis vis-à-vis du club, pour démontrer que j’avais le niveau de ce championnat. J’ai voulu trop en faire et il m’a dit d’y aller tranquillement, étape par étape, d’oublier la saison dernière, de recommencer à zéro.

Compte tenu de ton expérience en ProB où tu entames ta 5e saison, où selon toi se situe le potentiel de la Chorale cette saison ?

On a une très bonne équipe. Je peux pas répondre tout de suite à la question par rapport à la montée, ma seule réserve c’est que j’attends de voir un meilleur test contre une plus grosse équipe. Certes on a battu une équipe de ProA en Coupe de France, mais on sentait bien que quelque chose n’allait pas chez eux. J’aimerais bien savoir comment on va jouer contre Bourg-en-Bresse, Boulazac. Une fois qu’on aura rencontré ce type d’équipe, vous pourrez me reposer la question et je répondrai ! »