Partez à la rencontre des joueurs de la Chorale de Roanne avant le début de la saison de ProB ! Premier de cordée pour débuter notre Revue d’effectif : Alexandre Gavrilovic (2,06 m, 23 ans), nouveau pivot arrivé cet été au club. Il s’agit du premier contrat pro pour ce champion d’Europe U20 passé par la SIG et la NCAA. Rencontre.

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« Alexandre, tu fais partie de la génération des joueurs nés en 1990/1991, championne d’Europe U20 en 2010 avec l’Equipe de France. Comment se fait-il que tu ne signes ton premier contrat pro que maintenant, alors que tes ex-coéquipiers (Andrew Albicy, Paul Lacombe, Nicolas Lang, etc.) évoluent en ProA depuis plusieurs saisons ?

Une des raisons est que les joueurs cités ont tous un an de plus que moi (Alexandre est né en 1991). Mais le principal élément d’explication est que j’ai décidé de faire un cursus aux Etats-Unis, un cursus qui se finit généralement vers l’âge de 22-23 ans. Je viens juste d’achever ma formation en NCAA (à Dayton puis Towson). Je pense que j’aurais pu revenir en Europe plus tôt mais évoluer au sein du championnat NCAA était un rêve qui me tenait à cœur. C’était un choix murement réfléchi qui m’a permis de combiner basket et études et d’obtenir ainsi mon diplôme universitaire (Master en Sciences Sociales). Si j’étais resté en France, je n’aurais jamais pu obtenir le même niveau de diplôme compte tenus des exigences du basket-ball professionnel.

Qu’est-ce que t’as apporté ton expérience aux Etats-Unis après ta formation à la SIG (Strasbourg) ?

Plein de choses. Au niveau Basket, la dureté, sans aucun doute. Le niveau Basket en général est excellent et les infrastructures sont incroyables. Le jeu américain est un jeu basé sur les capacités physiques, athlétiques. Je me suis renforcé et développé physiquement. J’étais confronté à du haut niveau avec et contre d’excellents joueurs. D’un point de vue personnel, je suis désormais bilingue et il n’y a pas de barrière de la langue. Je peux échanger aussi bien avec mes coéquipiers français et qu’avec les étrangers. Je connais les deux cultures.

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Pour ta première expérience professionnelle, penses-tu que la ProB est le championnat qu’il te fallait pour t’exprimer ?

Mon objectif était d’évoluer en ProA mais au final ce n’est pas tant le championnat qui m’a guidé dans mon choix. L’équipe de Roanne au sens large m’a attiré lorsque je suis venu faire un essai. Ce club dispose de l’encadrement et des infrastructures qui vont pouvoir me permettre d’évoluer en tant que joueur. Certains clubs de ProA n’ont pas la même structure qu’ici à Roanne. J’ai tout de suite appréhendé l’atmosphère qui règne ici.

 

Quel a été le discours de Fred Brouillaud pour te décider à signer à la Chorale ?

J’ai bien aimé le discours ambitieux de l’ensemble des interlocuteurs du club avec qui j’ai eu l’occasion de parler avant de me décider. Le fait de ne pas se satisfaire d’être en ProB m’a convaincu de signer à Roanne. Le club se donne les moyens. Un très bon challenge collectif et individuel s’ouvre pour moi et j’aimerais le relever. J’ai un bon mental et je sais me fondre dans un collectif, m’intégrer dans un groupe. Il est évident que l’opportunité donnée par la Chorale est également intéressante sur le plan individuel.

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Etre ambidextre, est-ce un vrai avantage lorsqu’on joue dans la raquette ?

Bien sûr. Quand on est intérieur, il me parait indispensable de savoir utiliser les deux mains. Je peux ainsi varier mon jeu et mes moves près du cercle. J’aime rendre la vie du défenseur un peu plus difficile. Le jeu intérieur repose notamment sur des feintes et cela me donne un petit avantage non négligeable. Je suis un pivot de formation mais au fil du temps j’ai pu me former en tant qu’ailier fort, notamment lors de ma dernière année à Towson. J’ai pu développer un shoot longue distance. Mon physique me permet de faire ma place près du cercle dans le post up et j’ai progressé dans le jeu périphérique. Je suis polyvalent et je vais continuer à m’entrainer pour enrichir ma palette technique.

Echangerais-tu tes 206 cm contre un « petit » 170 cm, pour passer inaperçu au quotidien ?

Non jamais de la vie. Si je pouvais, je me rajouterais même des centimètres (rires). Ma taille me convient très très bien ; autant sur le parquet que dans la vie de tous les jours. Contrairement à ce que les gens peuvent penser, je n’ai pas de difficultés particulières à dormir dans les lits, à rentrer dans les voitures, à trouver des pantalons et chaussures. J’ai une vie normale. Et puis comme cela je peux jouer au garde du corps (rires). »

> La fiche d’Alex Gavrilovic sur ESPN.com