La grande consultation qui donne à la communauté Facebook de choisir les joueurs les plus marquants passés par Roanne entre 2000 et 2020 s’attaque aux intérieurs ! Place aux ailiers-forts, peut-être le secteur le plus fourni des vingt dernières années à la lecture des noms des joueurs sélectionnés…

Ailiers-forts JFL

© Georges Burellier / Le Pays

Damien Inglis (2013-2014) Evidemment, l’histoire aurait pu être bien plus belle. Mais on retiendra que Damien Inglis a été drafté en NBA avec la casquette de joueur de la Chorale de Roanne, et c’est le seul joueur dans ce cas de figure. Il avait choisi le club à la sortie de son cursus à l’Insep, à l’âge de 18 ans. Luka Pavicevic lui offrit 15 minutes en moyenne pour montrer ses qualités en ProA (4,6 points, 3,6 rebonds et une passe en moyenne) et ce ne fut pas suffisant pour lui permettre de peser sur le destin funeste de l’équipe cette année là, achevée par une relégation. Il avait néanmoins signé son premier match référence chez les professionnels lors d’une victoire face à Dijon (14 points, 7 rebonds et une passe en 22′). Le Guyanais sera ensuite drafté au 2e tour par les Bucks de Milwaukee, mais une blessure à la cheville a perturbé son rêve américain. Il a recroisé la Chorale cette saison avec Strasbourg.

© Olivier Fusy

Adrien Moerman (2003-2007) Il y a évidemment un goût d’inachevé à Roanne en évoquant le parcours d’Adrien Moerman, un intérieur international et référencé en Euroleague. A la Halle André-Vacheresse, c’est essentiellement dans les équipes de jeune que l’on a vu à l’oeuvre cet ailier-fort tanké. Il bénéficiait toutefois de près de 8 minutes en sortie de banc lors de la saison du doublé en 2006/07 (2,6 points et un rebond), avec une pointe à 11 points et 3 rebonds sur le parquet du Colisée. L’accès au parquet se fermera peu à peu à lui au fil des Playoffs, et c’est à Orléans lors de l’exercice suivant qu’il lancera véritablement sa carrière professionnelle, d’abord en ProB (MVP français 2008) puis dans l’élite où il remportera une Coupe de France et deux autres titres de champion avec Limoges.

Photo: Dave Winter / Icon Sport

Ali Traoré (2005-2006) Il était arrivé en catimini à l’âge de 20 ans, en provenance de Quimper (ProB), et c’est à Roanne qu’il réalisera sa première saison pleine en ProA (8,6 points et 4,1 rebonds en 15 minutes). Une belle pioche de la part de Jean-Denys Choulet, qui donnera à ce personnage du basket français bien plus de temps de jeu que prévu au détriment de Gary Alexander. Derrière, le parcours de Bomayé force le respect : un titre de champion et une Coupe de France à Villeurbanne lors de son retour dans son club formateur, trois Leaders Cup avec Strasbourg et Monaco, une Coupe de France également avec la SIG, des expériences à l’étranger (Italie, Russie, Allemagne, Espagne, Liban) et une médaille d’argent à l’Euro 2011 sous le maillot tricolore.

Photo Georges Burellier

Guerschon Yabusele (2010-2015) Sans conteste la plus belle fierté de la formation choralienne de ces dernières décennies ! Arrivé de Dreux en 2010 à l’âge de 14 ans, ce phénomène physique a développé ses qualités de basketteur sous la houlette de Jean-Michel Giroudon et Yan Fatien. La relégation en 2014 lui offrira une place dans le roster et son talent précoce fera le reste, avec une place de starter pour près de 9 points et 5 rebonds en 23 minutes en moyenne. Quelques rares privilégiés ont vu son panier depuis la ligne de remise en jeu au buzzer d’un match de préparation remporté face à Boulazac ! Il filera ensuite à Rouen en 2015 et sera drafté un an plus tard en 16e position par les Boston Celtics. Le Dancing Bear disputera 74 matchs NBA entre 2017 et 2019 avant de retrouver la France à Villeurbanne cet hiver.

Ailiers-forts JNFL

Scott Forbes (2000-2004) L’un des plus beaux athlètes à être passés par la Halle André-Vacheresse ! La Halle des Sports à l’époque, en 2000, lorsqu’il débarque des Bahamas pour devenir le dunkeur le plus réputé de ProB. Il développera une relation exceptionnelle avec Jimmal Ball, son premier pourvoyeur de alley hoop, et participera activement à la montée en 2002 (17 points, 10 rebonds et 3 passes décisives en moyenne) puis aux maintiens conquis les deux saisons suivantes (12 points et 7 rebonds par match). Les supporters roannais retiennent son formidable abattage dans la raquette, mais les joueurs et observateurs de ces années ont été frappés par ses capacités physiques hors normes lors du travail hors salle, sur la piste du stade Malleval ! Pas étonnant de le retrouver coach sportif en salle de fitness après sa retraite de basketteur…

© Olivier Fusy

Matt Howard (2012-2013) C’était une star universitaire à Butler (deux finales NCAA), échaudée par une première expérience pro difficile à l’Olympiakos lorsque Luka Pavicevic a mis son grappin sur cet intérieur à l’été 2012. Son profil de guerrier au service du collectif collera parfaitement aux attentes du coach monténégrin et permettra à la Chorale de réaliser une excellente saison avec ses 9 points et 6 rebonds par match. On oubliera pas sa performance lors de la dernière victoire à Roanne face à l’ASVEL le 14 décembre 2012 (67-61) : 26 points et 11 rebonds ! Malheureusement, le club ne sera pas en mesure de le conserver et c’est la SIG qui profitera de ses qualités entre 2014 et 2017, où il décrochera une Coupe de France et une Leaders Cup.

© Georges Burellier / Le Pays

Dylan Page (2009-2012) Quelle élégance ! Shoot en fadeway, réussite démoniaque à trois points dans son jardin légèrement décalé à droite de l’axe du cercle… L’ancien palois maitrisait ses classiques et il les a récités durant trois saisons à Roanne à 14 points et 6 rebonds de moyenne. Son chef d’oeuvre ? Un masterclass à 37 points sur le parquet du Colisée en 2012 à 8/10 à trois-points, face à un Elan Chalon qui réalisera un triplé historique cette année-là. Les blessures ont perturbé son passage dans la Loire, mais il n’est pas passé loin d’emmener la Chorale en finale de l’EuroChallenge en 2010 en passant 19 points sur le parquet de Gottingen lors du Final Four. Il aurait sans doute mérité d’enrichir son palmarès à Roanne !

© Olivier Fusy

Marc Salyers (2006-2008) Difficile de résumer en quelques lignes les deux années rock’n’roll de Big Marc à Roanne. C’est son arrivée qui a déclenché les deux exercices de folie terminés à chaque fois à Bercy en 2007 et 2008. Il avait été énormissime à Nancy pour mener la Chorale vers la Semaine des As (26 points, 9 rebonds et 2 passes en moyenne !), déterminant lors de la finale face au SLUC au POPB (27 points, 8 rebonds et une passe), meilleur scoreur de l’Euroleague la saison suivante (21,8 points, 6,6 rebonds et 1,6 passe)… Le public roannais a tout de suite adopté ce personnage brute de décoffrage, au physique en acier, à la mâchoire carré et au charisme phénoménal. A jamais dans nos cÅ“urs !