Pour sa première saison à la tête de l’équipe Espoirs Elite, Marc Berjoan a atteint la 11e place avec 12 victoires pour 22 défaites. l’entraineur choralien se confie sur cet exercice et se projette sur l’exercice 2022/23, avec un effectif U21 renouvelé.

«Marc, cette 11e place en Espoirs Elite correspond-elle aux objectifs du club et au niveau de l’équipe ?

Il n’y avait d’objectif en début de saison en termes de résultats. Néanmoins, c’est important car sans résultat, on ne peut pas former. Notre classement reflète à peu près notre niveau, on aurait pu faire mieux sans un creux en milieu de saison. Le top 8, ça me semble compliqué malgré qu’on ait battu plusieurs équipes qualifiées pour le Trophée du Futur. Il nous a manqués de régularité, et c’est notre objectif pour la saison prochaine.

Quelles sont les satisfactions que tu retires de la saison 2021/22 en Espoirs Elite ?

Collectivement on a réussi de bons matchs, par exemple contre Limoges ou Pau-Lacq-Orthez à domicile. Individuellement, Hugo Cucherat et Birahima Sylla ont fait une belle saison ce dernier a même pu montrer des choses avec l’équipe professionnelle. En Espoirs, Arthur Minkonda a fait un bel exercice sur le plan statistique, Eliott Mariscal a vraiment pris son rôle en deuxième moitié de saison. On a aussi des jeunes U18 qui ont montré de belles promesses.

© Georges Burellier / Le Pays

Est-il encore possible en 2022 de passer des Espoirs au groupe professionnel, ou une étape intermédiaire est-elle préférable ?

Des joueurs qui passent d’Espoirs à Betclic Elite, ce sont des exceptions à l’image de Victor Wembanyama ou Robin Ducoté récemment. Ce qu’on doit développer c’est ce que nous avons mis en place avec Arthur Bruyas récemment : un jeune doit déjà jouer avec Espoirs en dernière année U18, il doit monter en puissance lors de sa première année U21, être capable de s’entraîner avec les pros sur la deuxième année puis ensuite être prêté en ProB ou NM1 pour emmagasiner de l’expérience et revenir après un ou deux ans pour intégrer la rotation en Betclic Elite.
Dans ce schéma, on espère notamment prêter Hugo Cucherat la saison prochaine, il a le niveau pour s’affirmer et devenir un joueur important. De son côté, Birahima sera toujours avec les Espoirs et le groupe professionnel pour sa deuxième année U21.

Alexandre Bouzidi (18 ans, 1,95 m), le meneur du Pôle France en NM1, a choisi Roanne pour poursuivre sa formation à la sortie de l’INSEP. C’est une recrue à fort potentiel pour le groupe Espoirs Elite ?

Je connais bien la famille d’Alexandre Bouzidi, il est originaire de la région lyonnaise et j’ai entrainé son frère à l’ASVEL. Il a un QI basket pour jouer à haut niveau, mais il a aussi besoin de se développer physiquement. Pour l’attirer à Roanne on lui propose avant tout du travail, avec l’équipe Espoirs et le groupe professionnel. On trace un projet bénéfique pour lui et pour le club, c’est une relation de confiance.

On sait avec Jean-Denys Choulet que si un jeune est performant, il aura sa chance sur le terrain. Il l’a démontré par le passé avec Marco Pellin, Adrien Moerman ou Arthur Bruyas. C’est aussi ce pourquoi on m’a fait venir, pour amener des jeunes vers l’équipe professionnelle.

Quel visage aura l’équipe Espoirs Elite la saison prochaine ?

La réflexion c’est de savoir qu’est-ce que va apprendre un jeune joueur sur une saison Espoirs. Certains ne feront pas leur dernière année U21 à la Chorale car ça ne leur apportera pas ce qu’ils ont besoin pour progresser, ils devront aller se confronter à des championnats seniors entre ProB et NM2.

On va procéder à un renouvellement de l’effectif d’environ 50 %, avec un rajeunissement global. Beaucoup de U18 dernière année vont monter en Espoirs. Je n’ai que deux recrues extérieures au club : Alexandre Bouzidi et un intérieur.»