La Revue d’effectif a mis en lumière beaucoup de nouveaux venus dans l’effectif choralien, mais il y a toutefois quelques visages connus dans cette équipe 2015/16 ! Sadio Doucouré est un de ceux-là, même s’il va falloir s’habituer à son nouveau style capilaire. Côté parquet en revanche, sa fougue ne l’a pas quitté pendant l’été, et c’est une très bonne nouvelle pour le spectacle à Vacheresse…

« Sadio, tu es arrivé relativement tard au basket, à l’âge de 14 ans à Evry. Tu peux nous raconter ta rencontre avec la balle orange ?

A la base, le basket ce n’était même pas un loisir, je disais à mes parents « je vais au basket » mais c’était juste pour sortir dehors ! J’étais inscrit mais je n’y allais pas… Ce n’était pas vraiment mon truc, je faisais de l’athlétisme avant. Puis j’ai un ami qui m’a motivé à y aller vraiment. Petit à petit j’ai commencé à kiffer, j’ai vu qu’il y avait le niveau cadets France qui permettait de bouger dans toute la France, c’est ça que j’ai aimé. Mais j’aurais vraiment pu percer dans l’athlé !

Entre Evry et Roanne, tu as connu un parcours un peu chaotique…

Je suis allé au centre de formation de Dijon à 17 ans, ça s’est bien passé pendant l’anné que j’ai passé là-bas, entre les cadets France et les Espoirs ProA. Puis le club est descendu et je suis parti, j’ai carrément arrêté le basket pour reprendre l’athlé ! En milieu d’année, j’ai rejoint le centre de formation de Limoges, mais je participais uniquement aux entraînements parce que je n’avais pas de licence. Ensuite, j’ai atterri à Cognac en NM1 en 2011, et c’est là que ça a vraiment commencé pour moi. Je me retrouve en équipe de France dans les catégories jeunes, mais je me blesse avant le championnat d’Europe… Après une deuxième saison en Nationale 1 à Cognac, il y a cette saison à Orchies en ProB (2013/14) qui s’est très mal passée, c’était une catastrophe (3 points en 11 minutes par match, NDLR) ! Je préfère ne pas en parler… Puis je me suis retrouvé à Roanne l’été dernier.

Tu étais arrivé à Roanne sur la pointe des pieds l’été dernier ; as-tu le sentiment d’avoir changé le statut après ta bonne première saison ici ?

Fred il attend beaucoup de moi. J’ai plus de responsabilités, mais je n’ai pas de pression, pour moi ça ne change rien par rapport à l’année dernière. Quand je suis arrivé, je ne me suis pas dit « c’est l’année ou jamais ». Je savais de quoi j’étais capable, il fallait juste qu’on me fasse confiance, et Fred m’a fait jouer. Avec l’équipe qu’on avait, je savais très bien qu’on ne comptait pas sur moi en attaque par exemple, cette année je sais qu’on va plus compter sur Ivan ou Kenny, mais Fred m’attend aussi.

Photo Georges Burellier

Photo Georges Burellier

Tu es un joueur ambitieux, tu n’as que 23 ans : selon toi, sur quels points tu dois progresser pour viser encore plus haut et t’affirmer comme un JFL incontournable ?

Mentalement, j’ai franchi un cap la saison dernière, j’ai beaucoup travaillé cet aspect, mais je dois continuer. L’autre point, c’est mon tir. Je suis en train de le modifier. J’ai un tir, mais il faut que je l’améliore encore.

Tu es réputé pour être un joueur très émotif, ton coach estime que tu dois aussi apprendre à gérer tes émotions sur le parquet. Tu fais quelque chose de spécial pour cela, du yoga par exemple ?

Oui j’ai fait du yoga cet été, sérieux ! ça s’est super bien passé, j’ai bien aimé. J’aimerais bien d’ailleurs en faire à Roanne. ça m’a beaucoup aidé.

Hors basket, c’est comment ta vie à Roanne ?

Je reste plutôt chez moi, je vais au cinéma aussi, je sors avec mes coéquipiers en boite de temps en temps après les matchs de temps en temps. Je vais rarement à Lyon, puis j’ai pas encore le permis… »

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