Il ne fait pas de bruit, laisse à d’autres la lumière du début de saison de la Chorale de Roanne, mais sa régularité dans la performance en fait un maillon important du collectif de Laurent Pluvy. Andre Hollins (23 ans, 1,86 m) est un combo-guard US au sourire aussi irrésistible que l’énergie qu’il déploie sur le parquet. Il réunit un peu du culot d’Arthur Rozenfeld, un peu de la force tranquille de Joe Burton, et se positionne comme le troisième homme fort en termes de scoring (16,3 points en moyenne toutes compétitions confondues, derrière les 16,6 points de Joe et 17,7 points d’Arthur). Et sa palette ne s’arrête pas à sa capacité à scorer : il ne rechigne pas à défendre et sait mettre ses coéquipiers en lumière. Une belle prise qui se confie… avec le sourire.

« Andre, avant de t’engager à Roanne, tu as demandé à ton ex-coéquipier à Minnesota Austin Hollins (ex-Denain) de te présenter le championnat ?

Bien sûr ! En fait, la saison dernière, je parlais beaucoup avec Austin de la France et du Championnat français quand il jouait à Denain et que moi j’étais en Belgique. Vivant à proximité de lui (1h15), je venais de temps en temps voir des matchs de ProB et j’ai pu rapidement me faire ma propre opinion.

C’est une ligue très athlétique et très compétitive, où toutes les équipes peuvent l’emporter sur un match. Le jeu en France est plus rapide et davantage en première intention qu’en Belgique, où c’est plus minutieux, plus posé. Notre premier match de saison régulière contre Lille nous a “forcé” à jouer encore plus dur que d’habitude, et nous a rappelé que rien n’est acquis dans cette ligue, même si les résultats en Leaders Cup et les écarts au score nous ont permis d’être en confiance. C’était un super exercice pour voir comment l’équipe peut réagir lorsqu’il y a du répondant en face.

Tu es la parfaite illustration de « Always smile », c’est aussi l’état d’esprit qui anime l’équipe depuis le début de la présaison ?

Au sein de cette équipe, ce qui est un excellent point, c’est que nous nous apprécions tous que ce soit sur le parquet ou en dehors. Nous nous côtoyons une fois que les entraînements et les matchs sont terminés. C’est énorme ! Parfois, entre coéquipiers, la connexion se fait uniquement sur le terrain, parfois l’entente n’est bonne qu’en dehors et parfois, il est possible de ne jamais s’entendre. Ici, le coach a construit un groupe avec que d’excellents gars, qui prennent plaisir à échanger ensemble. Il y a une bonne alchimie. Il n’y a pas plusieurs groupes au sein de l’équipe, mais un seul groupe. Je prends du plaisir, ce n’est pas comme la saison dernière en Belgique.

Vous partagez la Halle André-Vacheresse avec le Roannais Basket Féminin, tu en as parlé à ta compagne Rachel Banham, draftée cette année en WNBA ?

(rires) J’en ai parlé avec Rachel bien entendu mais en toute honnêteté, elle a pour l’instant des objectifs plus élevés en termes de niveau de compétition. C’est une personne très humble et elle ne prend évidemment pas de haut le club roannais, mais elle vient d’être draftée en WNBA et est l’une des meilleures joueuses du pays. Jouer en deuxième division n’est clairement pas sa priorité du moment. De toute manière, elle est actuellement blessée et doit en premier lieu poursuivre sa rééducation avant de pouvoir revenir sur les parquets. »